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Sur les pas de la Reine Hortense
     

 
Saint-Leu a une longue histoire qui commence au 14ème siècle avec les seigneurs de Montmorency.
Le 16 juillet 1804, lorsque le prince Louis Bonaparte, frère de l'Empereur Napoléon 1er, et Hortense de Beauharnais, sa femme, achetèrent les deux châteaux de Saint-Leu, qu'ils vont réunir pour en faire l'un des plus prestigieux de l'époque.
" Vous ne pourrez avoir disait l'empereur Napoléon à Hortense,  plus agréable campagne que celle-là "
La Reine Hortense a laissé une empreinte profonde à Saint-Leu. Les châteaux aujourd’hui détruits de Saint Leu que Hortense fit aménager par l’architecte paysager Louis-Martin Berthault un parc à l’anglaise construit sur le modèle de celui de La Malmaison.
En 1814, grâce à l’appui du tsar Alexandre 1er, Hortense de Beauharnais obtint de Louis XVIII le titre de duchesse de Saint-Leu. Devenu empereur en 1852, son fils, Napoléon III, qui avait conservé un très bon souvenir de son enfance à Saint-Leu, fit reconstruire l’église Saint-Leu-Saint-Gilles et y édifia une crypte devenue la sépulture de sa famille. Son père Louis Bonaparte y repose ainsi que ses deux premiers fils.
Sous le Second Empire, la ville fut même appelée « Napoléon Saint-Leu-Taverny ».


 

Le 4 janvier 1802, Napoléon 1er unit Hortense de Beauharnais, fille d'un premier lit de Joséphine, à son jeune frère Louis.
En 1804, il leur fait un don de 600 000 francs qui permettra aux époux d'achever ce qui deviendra l'une des plus belles résidences impériales: la propriété de Saint-Leu. Le domaine se composait du rassemblement de deux châteaux (l'un des deux sera immédiatement détruit) et de la forêt "d'Enghien", qui demeurait sans propriétaire ni héritier.
De cette acquisition, le jeune couple Bonaparte fera une superbe propriété de 80 hectares clos de sauts de loups (fossés) et de trois rangées de grilles.
Ils occuperont épisodiquement le domaine jusqu'en 1811, date de leur séparation. Hortense en restera alors seule propriétaire jusqu'en 1815. Elle y menera une vie brillante avant son exil.
Le circuit promenade "Sur les pas de la Reine Hortense" est le fruit d'un minutieux travail de recherche entrepris par une association de Saint-Leu-La-Forêt, "Les Amis de la Bibliothèque". De nombreux documents (textes, plans, gravures) ont été rassemblés, puis analysés. Ce travail préliminaire a permis de retrouver les allées du jardin impérial et de révéler les vestiges d'une vaste partie du parc, miraculeusement préservés par l'actuelle forêt domaniale de Montmorency.

Image Map


En étroite collaboration avec la ville de Saint-Leu et l'Office National des Forêts, un itinéraire de promenade a pu être définitivement élaboré. Les principaux ronds-points ont été dégagés, ainsi que les chemins sinueux qui les relient, souvent bordés de chênes et de hêtres magifiques datant de cette époque.
Sur les pas de la Reine Hortense, 2,5km de sentiers ont été balisés et dénommés. Les pièces d'eau et les fabriques, bâtiments pittoresques qui ornaient le parc, ont été réquisitionnées, et certaines d'entres elles reproduites tout au long du parcours accompagnées de notices explicatives.
Ainsi, dans le sillage de la Reine Hortense, vous pourrez découvrir sur 19 hectares de forêt domaniale, les allées déssinées par le célèbre Berthault, vous représenter le tombeau égyptien ou la chaumière à six pans où il faisait si bon se reposer.
Mieux encore, avec un peu d'imagination, vous verrez nettement le romantique étang et ses illustres canoteurs suivre paisiblement le fil de l'eau.

Louis Bonaparte (1778-1846) roi de Hollande (1806-1810):

Aspirant d’artillerie en 1790, Louis Bonaparte prend part à la campagne d’Italie en 1796 comme aide de camp de son frère et se retrouve colonel de dragons au retour d'Egypte. Dès ce moment, atteint peut-être d’une maladie sur la nature de laquelle on s’interroge, il donne des signes de fragilité psychique ; son hypocondrie et sa défiance maladive ne feront que s’accentuer. À la proclamation de l’Empire, il reçoit la dignité de connétable par un choix où l’on pourrait hésiter à reconnaître une marque de tendresse fraternelle ou un jeu humoristique s’il n’était pas plus vraisemblable de supposer que Napoléon a préféré par calcul conférer le plus haut titre militaire à l’homme le plus inoffensif de son entourage.
Louis, promu roi de Hollande, ne peut se résigner à n’y exercer que des fonctions de préfet ; sans se croire, comme son aîné Joseph, devenu monarque de droit divin, il a la très estimable naïveté d’imaginer qu’un roi doit chercher d’abord le bonheur de son peuple ; pendant la courte durée de son règne, il entre sans cesse en conflit avec Napoléon, sur l’occupation française qu’il veut voir cesser, sur le Blocus continental qu’il répugne à appliquer ; en juillet 1810, sentant sa position devenir intenable, il prend l’initiative d’abdiquer et se retire en Autriche (puis à Rome en 1814 et pour finir à Florence) ; il semble assister à peine à la suite de l’histoire, tant il y demeure indifférent. Comme tous ses frères, il occupe ses loisirs à écrire.
Marié contre son gré en 1802 à Hortense de Beauharnais, il n’avait jamais beaucoup vécu avec elle jusqu’à son abdication et, dès 1810, il tient à se séparer entièrement d’elle ; en public comme en privé, il devait toujours refuser la paternité de plusieurs enfants de sa femme, en particulier celle du futur Napoléon III. Il se pourrait bien que ce dernier, créole par sa mère et peut-être néerlandais par son père, n’ait pas eu une goutte de sang corse malgré la célèbre imprécation hugolienne.
Louis Bonaparte n’aurait eu que soixante-treize ans au 2 Décembre. Il y aurait peut-être assisté en y portant aussi peu d’intérêt qu’il n’en a montré pour les autres événements survenus après 1810.