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La Forêt de Saint-Germain-en-Laye
     

 
La Forêt domaniale de Saint-Germain-en-Laye, d'une surface de 3540 hectares forme un massif de 10 km de long sur 5 km de large. Elle est située dans la troisième boucle de la Seine, en aval de Paris, à environ 20 km de la capitale. Ancienne forêt royale, elle est aujourd'hui propriété de l'Etat et gérée par l'Office National des Forêts.

Histoire:
La forêt portait le nom de Lida quand Charlemagne y chassait, qui devint Léa, puis Laya, et enfin Laye, du nom d'une trouée, d'un chemin tracé dans le bois. Les rois de France ont joué un rôle déterminant dans le destin de cette forêt. Presque tous étaient chasseurs. Beaucoup furent aussi de grands bâtisseurs. Avec François 1er s'ouvre une ère de prospérité. Veneur émérite, il souhaite faciliter l'exercice de la chasse à courre: vont être alors percées de nombreuses allées se croisant en étoiles.
Le Roi-Soleil va agrandir le domaine boisé, achetant notamment 391 arpents au Prieuré d'Hennemont et aux Dames de l'Abbaye de Poissy: le canton de la Vente aux Dames rappelle encore cette acquisition. Afin de protéger du gibier les cultures voisines, on construit autour de la forêt. un mur de 2 mètres de haut qui s'étend jusqu'à la Seine.
Le Pavillon de la Muette est abattu car il menace de tomber en ruine. Il sera reconstruit sous Louis XV.
La Révolution voit disparaître l'administration forestière royale et la forêt est livrée au pillage des riverains.
Les traditions de la vénerie royale vont revivre sous Napoléon 1er, qui va encore agrandir le domaine boisé. C'est également l'Empereur qui installe, à l'emplacement du couvent des Augustins et de la Confrérie de Saint-Fiacre, la Maison des orphelines de la Légion d'honneur.
Un des oratoires de la forêt est consacré à Saint-Fiacre, patron des jardiniers. Au XVII siècle, une procession solennelle avait lieu le 30 août qui était aussi motif de réjouissances moins spirituelles. La tradition religieuse fut oubliée, mais les amusements forains sont restés: la fête des Loges dure aujourd'hui plus d'un mois.
Au siècle dernier s'ouvre l'ère des grandes amputations. Napoléon III donne le signal en ordonnant l'implantation d'un terrain de manoeuvre et d'un champ de tir.
Voies ferrées et gare de triage d'Achères, terrains cédés à la Ville de Paris pour l'épandage de ses eaux d'égouts, routes....


La station d'épuration d'Achères appelée aujourd'hui "Seine-Aval"
En un siècle, 800 hectares de la forêt de Saint-Germain ont disparu pour laisser place à la plus grande station d'épuration du monde, 2ème après celle de Chicago. Elle traite les effluents d'environ 6 millions d'habitants.
Aujourd'hui les visites de la station par les écoles et le public sont interdites, ce site a été classé très dangereux pour les visites.

La Forêt de Saint-Germain:
Ses sols sont diversifiés: secs et peu fertiles au nord et au nord-ouest, ils sont profonds et ont une forte productivité dans l'extrême sud de la forêt.
Les principales essences que l'on rencontre sont les chênes rouvres et pédonculés et le hêtre. On y observe aussi le charme, le chataignier, le merisier, le bouleau, les érables (champêtre, sycomore et plane) ainsi que quelques pins sylvestres et noirs d'Autriche introduits a la fin du siècle dernier. La plus grande partie de la forêt a été traitée de longue date en futaie. La régénération naturelle par coupes progressives, avec prise en compte de contraintes paysagères, est utilisée pour renouveler une partie des peuplements (environ 10% en 20 ans).
La forêt est parcourue par un grand nombre d'allées utilisées jadis par les chasses royales et désormais empruntées par les promeneurs. Pour leur tranquillité, les routes ont été fermées, seuls 15 Km sont encore ouverts a la circulation publique.
Les sentiers piétons balisés représentent 54 Km, les pistes cavalières 63 Km. La forêt est équipée de 3 parcs forestiers, 3 sentiers sportifs, et 2 sentiers botaniques.


Les photos du sentier botanique
proche de Maisons Laffitte

Le pavillon de la Muette

Le pavillon de la Muette

Les croix : elles servaient de repères et de guides, mais certaines furent élevées pour consacrer la mémoire d’événements ou en l’honneur de personnages célèbres.

La Croix Saint Simon:

Elle fut édifiée le 7 mai 1635 par le Duc de Saint-Simon , gouverneur des parcs et forêt et du Pont de Poissy. Elle fut détruite pendant la révolution mais rétablie en 1836 par Louis Philippe Ier. Aujourd'hui bien visible mais restaurée elle porte fièrement son inscription en dessous, qui était à l'origine sur le pilier de la croix.

La Croix Pucelle
Elle est datée de 1456, l'année où Jeanne d'Arc fut réhabilitée. Elle aurait été mise par Jean d'Orléans comte de Dunois, gouverneur de Saint Germain. Elle sera renversé en 1793, lors de la révolution. La croix présente aujourd'hui est d'origine mais jusqu'en 1848 elle n'était plus visible qu'à hauteur du sol

La Croix Dauphine

L'étang du Corra:
En 1929, la Direction des Eaux et Forêts accorde une concession d'exploitation d'une carrière sablière, cette concession sera renouvelée à plusieurs reprises.
En 1947, la ville de Conflans Sainte Honorine reçoit une concession en vue d'exploiter l'étang en piscine et de créer un camping sur les abords.
L'exploitation de l'étang, ainsi que l'activité d'extraction de la sablière se sont achevés en 1976.

La Marre aux Canes

Chevreuils dans le parc du golf de Saint Germain