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Pontoise
     

 

Histoire
Les vestiges de la période gallo-romaine des fouilles sur le plateau Saint-Martin confirment l'existence, dès l'antiquité, d'une première occupation de l'homme à Pontoise. Située au carrefour de l'Oise, et de la chaussée Jules César, ancienne voie romaine qui traverse le Vexin de Paris à Rouen, Pontoise porte à cette époque le nom de "Briva Isara" signifiant en gaulois "pont sur l'Isara", latinisé au VIIe siècle en "Pons Isarae" qui donnera Pontoise.
Pontoise connaît son apogée aux XIIe et XIIIe siècles. Pontoise était l'une des deux places fortes du Vexin français, l'autre étant Meulan. La ville qui passa sous domination anglaise, fut reconquise par Charles VII en 1441. Les remparts, édifiés au 10ème par les comtes du Vexin, furent démolis en 1590 par Henri IV.
Ville royale puissante et prospère, Pontoise ne subira que tardivement les effets de la guerre de cent ans. Ensuite, la ville souffre du conflit puis des guerres de religion. Sièges répétés, épidémies de peste, la ville sort exsangue de cette période de troubles.
Résidence des rois de France (Louis VI le Gros, Saint-Louis, Philippe Le Bel), la ville est protégée et possède des privilèges. Parmi les nombreuses personnalités qui marquent la ville, on peut mentionner Madame de Lafayette et le peintre impressionniste Camille Pissarro qui arpente les chemins de Pontoise en entraînant ses amis Paul Cézanne et Paul Gauguin.
La ville de Pontoise possède un très important réseau de galeries souterraines. Le sous-sol est creusé durant des siècles pour exploiter le calcaire servant à la construction des habitations, et par endroits plusieurs niveaux de galeries se superposent. Fraîches l'été et agréablement chaudes l'hiver, on y accède par des escaliers maçonnés et voûtés qui s'enfoncent dans les profondeurs. Au Moyen Age, lorsque la voûte d'une carrière s'effondre, son toit est restauré par une série d'arcs en plein cintre et de croisées d'ogives, et on reconstruit les maisons en surface. Ces salles sont aussi utilisées pour stocker les nombreuses denrées (céréales, vins, poissons...), en provenance de différentes régions ou pour se réfugier lors des attaques ennemies.
Au XVIe et XVIIIe siècles, Pontoise conserve une activité religieuse intense. Au cours du XIX e siècle, deux événements vont influer sur le destin de la ville : l'arrivée du chemin de fer et l'extension de la banlieue parisienne.
Les impressionnistes donnent à Pontoise et à la vallée de l'Oise leurs lettres de noblesse artistiques. Camille Pissarro s'installe dans la capitale du Vexin en 1872 et y demeure jusqu'en 1882, attirant nombre de ses célèbres amis, parmi lesquels, Paul Cézanne, Ludovic Piette ou Paul Gauguin. Il est suivi quelques années plus tard par Vincent Van Gogh qui peint à Auvers-sur-Oise 70 toiles en deux mois avant d'y mourir en 1890. C'est ainsi que Pontoise et sa région sont représentées et connues avec éclat dans tous les grands musées du monde.
L'Office du Tourisme de Pontoise organise des visites de la ville et de ses principaux monuments historiques.
OTP :  Site web : http://www.otpontoise.fr
Site de la ville pour l'administration communale de Pontoise du Moyen-Age à la Révolution: http://www.ville-pontoise.fr/musees/expo/histoire.htm

Gravure de l'ancien château royal
édifié par Louis VI le Gros

Le château royal
Assigné à résidence à Pontoise en 1103, le futur Louis VI le Gros dut séjourner à l'Hôtel de Poix, chez les Tyrel. C'est à partir de cette date que fut édifié le château royal, sur une acropole le mont Bélien, dont il fait sa résidence. Il fut le lieu de séjour préféré de Philippe Auguste et de Saint Louis, et joua un rôle important dans l'histoire de la ville. Son caractère militaire s'accentua avec la guerre de Cent ans et la Ligue. Louis XIV et sa mère s'y réfugièrent avec Mazarin, pendant la Fronde. Jusqu'à sa démolition en 1742, il demeura un point fort du paysage de Pontoise, équilibrant par sa masse les édifices religieux (Saint-Mellon,Saint-Pierre) détruits à la Révolution. Les terrasses offrent des points de vue remarquables sur la vieille ville ainsi que sur les vallées de l'Oise et de la Viosne.
Il n'en reste plus rien excepté, en sous-sol, les galeries et les casemates qui longent jadis le fossé (on peut les visiter en s'adressant à l'Office du Tourisme). Hormis les expositions temporaires consacrées à la période impressionniste, le musée offre au visiteur une collection de dessins et gravures de Camille Pissarro.


Le château qui abrite aujourd'hui
le musée est en réalité un hôtel du XIXe siècle, aux murs de briques
et au toit à la Mansart.


La cathédrale Saint-Maclou La cathédrale Saint-Maclou
Une église de plan roman avec déambulatoire, de la mouvance de Saint-Denis, fut construite au XIIe siècle. Il subsiste quelques éléments dans l'édifice d'aujourd'hui. Elle fut agrandie au XVe de deux nouvelles travées à l'ouest, d'une façade et d'une tour de style flamboyant. En 1525, Pierre Lemercier y ajouta le lanternon de la tour. La partie nord en fut très remaniée, marquée par l'italianisme de la Renaissance. Enfin, le bas-coté sud fut refait vers 1570. C'est également au XVIe siècle que furent déplacés, pour cause d'insalubrité, les quatre cimetières qui entouraient l'édifice, et dont le plus célèbre était celui des bouchers qui tenaient à son chevet un important marché. Des constructions vinrent alors s'accoler à l'église, et il fallut attendre 1911 pour que soit enfin supprimée la dernière d'entre elles. L'édifice cathédrale depuis 1956, renferme des vitraux et une mise au tombeau du XVIe siècle, ainsi que de nombreuses oeuvres d'art.
La cathédrale Saint-Maclou
La cathédrale Saint-Maclou Plaque tombale dans la cathédrale 18 mars 1596 La façade et le clocher sont de style gothique flamboyant et le chœur, composé de 4 chapelles disposées en bouquet, est roman (excepté les ouvertures qui sont agrandies à l'époque gothique). Les chapiteaux de la nef, richement ornés et imitant les styles doriques, ioniques et corinthiens, appartiennent à la Renaissance. Elle possède de magnifiques vitraux des XVIe et XXe siècles.

Musée Tavel Delacour Musée Tavel-Delacour
Installé dans une élégante gentilhommière de pur style Renaissance édifiée par le cardinal Guillaume d'Estouteville, ce musée d'Art moderne et contemporain est le lieu d'expositions temporaires et permanentes. Il abrite la surprenante collection d'Otto Freundlich, savants assemblages de formes géométriques aux couleurs chatoyantes, léguée à la ville en 1968, et celle de sa compagne Jeanne Kosnick-Kloss. Ce peintre et sculpteur allemand, victime du nazisme, joue un rôle de premier plan dans l'aventure de l'art abstrait. Une grande partie de ses œuvres est confisquée et détruite. Les toiles de ses amis Jean Arp, Albert Gleizes, Shirley Goldfarb et Sonia Delaunay sont présentes au 1er étage.
Derrière le bâtiment du musée, dans le jardin, est reconstituée une allée couverte néolithique trouvée au hameau de Dampont à Us et l'on peut voir quelques vestiges des remparts de Pontoise.
Allée couverte au Musée Tavel Delacour
Musée Tavel Delacour Le couvent des Cordeliers
En face du Musée Tavel Delacour se trouve un mur vestige du Couvent des Cordeliers qui abrite l'Hôtel de Ville depuis 1854.
Les frères mendiants s'installent fin à la fin du XIIIème début XIVème à Pontoise et y construisent le couvent de Cordeliers.
Le Couvent des Cordeliers accueillit en 1560 une partie des Etats Généraux pour trouver une conciliation dans la Réforme.
Vestige du Couvent des Cordeliers

Le Carmel
La Contre-Réforme amena en France, et particulièrement à Pontoise, un renouveau des ordres religieux. Grâce aux efforts de Barbe Acarie, épouse du maître des comptes de la Chambre du Roi Pierre Acarie, l'ordre du Carmel s'établit à Paris en 1604, et un second Carmel s'ouvrit à Pontoise en 1605.
Madame Acarie, devenue religieuse sous le nom de Marie de l'Incarnation après la mort de son mari, y entra en 1616 et y mourut en odeur de sainteté deux ans plus tard.
Ses reliques (elle fut béatifiée en 1791) furent emportées à Nucourt par M. de Monthiers, lieutenant général du baillage. Restituées en 1822, elles sont vénérées dans l'église Saint-Joseph (la première dédiée à ce saint sur le sol français, en 1610), qui renferme également une statue orante de la Bienheureuse, réalisée au XVIIe siècle par Franscesco Bordoni. Successivement corps de garde, prison pour marins anglais ou chouans, puis usine de carabines, le Carmel a gardé son portail primitif construit en 1632.
C'est le plus ancien carmel des France en activité dans ses locaux d'origine. Juste à côté, aux numéros 75 et 77, s'élevait le couvent des Ursulines.


Les remparts

Les souterrains

Les souterrains

Les souterrains