Survilliers

L'église Saint-Martin
La paroisse relevait, sous l'Ancien Régime, de l'évêché de Senlis. L'évêque avait confié la charge de cette baronnie parmi les quatre qu'il avait fondées, à la famille de Meaux. Des dalles funéraires du XVIème siècle, ainsi qu'une inscription au revers de la façade de l'église en témoignent:
"bâtie, fondée et dotée par Messire Guillaume de Meaux, seigneur baron de Survilliers l'an 1354"
Le moment était sans doute mal choisi, car soit que la construction ait été ajournée, soit qu'elle ait disparu au cours de la Guerre de Cent ans, l'église actuelle n'a été commencée que dans la seconde moitié du XVème siècle et achevée au XVIème siècle.
Deux dates fournies par les archives signalent des dédicaces en en 1483 et en 1544, chacune correspondant avec un décalage de dix ans à une inscription dans l'édifice : 1493 est gravé dans le choeur, 1554 est sculpté sur une clef de voûte.
De plan simple, cette église comporte une grande nef de 28m à six travées et des croisées d'ogives avec deux bas-côtés. Les arcs de la nef, le décor feuillagé de la façade et la frise d'animaux du mur sud relèvent de l'art flamboyant (XIVème siècle début XVIème siècle), alors que les clefs pendantes des voûtes ont adopté le répertoire décoratif de la première Renaissance (XVIème siècle). Le choeur polygonal prend appui sur quatre contreforts et s'orne de boiseries du XVIIIème siècle.
Elle est classée aux Monuments Historiques depuis juillet 1945.

La margelle du puits et la meule à grains

Cette margelle monolithique date du début du XVème siècle. Elle est taillée dans bloc de pierre en coquilles. Elle provient d'un vieux puits, enfoui et comblé, situé dans la cour des garages municipaux, où elle n'était ni visible ni accessible. Elle a été dégagée, restaurée et transférée place du Calvaire en novembre 1989. Le diamètre extérieur de cette margelle taillée dans un bloc unique de pierre "coquillée", mesure 1,68m. Son diamètre intérieur est de 1,10m. Le dessus est grossièrement évidé en gouttière pour conduire l'eau vers le bec. On note en surface une partie usée qui paraît correspondre au passage des cordes. En trois endroits, des trous ont été creusés pour y sceller une structure de ferronnerie destinée à supporter une poulie. Cette structure n'existait pas à l'origine, elle a été rapportée. Elle fut responsable de la rupture de la margelle. Deux poutres verticales en bois étaient habituellement plantées de part et d'autres du puits; elles portaient un axe et un cylindre en bois actionné par une manivelle.
Une vieille meule à moudre les grains de farine a été retrouvée dans une cour communale de la Grande Rue. Cette pierre cylindrique, en pierre et de 1,10m de diamètre, est percée pour recevoir un axe.